Grandes Traversées du Vercors – GR9, GR93 et GR91 sur 9 jours

Nous avions déjà tenté cette rando il y a 2 ans, ici . Cette fois, on va plus loin 😉

Nous n’avons pas pesé nos sacs, mais nous estimons leur poids à environ 15kg chacun. Nous avons pris moins de nourriture que la dernière fois, nous comptons nous ravitailler dans les différents villages que nous traverserons. J’ai piqué les nouvelles chaussures de Chéri, elles sont montantes : les miennes sont basses et on s’attend à de la pluie, heureusement qu’on fait la même pointure. Nous avons aussi investi dans des sur-pantalons de pluie. Marcher mouillé, c’est vraiment pas drôle, et on voudrait bien ne pas retenter l’expérience.

Jour 1 – De Saint-Nizier du Moucherotte au télésiège de la Quoi

?Distance : 10km / Dénivelé positif : 837m / Dénivelé négatif : 369m

Départ de Lyon le 25 mai 2019 à 7h05 à la gare de Perrache : ça pique, on ne s’est pas couchés tôt. On arrive à Grenoble vers 9h, on prend une petit café/croissant et on saute dans le bus direction Saint-Nizier du Moucherotte. Sur place, on prend 2 sandwich pour le repas du midi, et c’est parti !

On commence par une superbe petite descente en direction d’Engins. Cela fait à peine 2km qu’on marche et on a déjà les genoux qui chauffent, ça promet ! On enchaîne avec une belle montée. On pique-nique là où on a dormi il y a 2 ans, à un croisement avec d’autres  chemins de randonnée, en profitant un peu des quelques rayons de soleil qui percent les nuages de temps à autre. Les chaussures de Chéri me font déjà mal au tendon d’Achille, je ne peux plus poser le talon droit en montée. Pas de problème : on échange nos chaussures ! Ça commence à être une habitude 🙂

Bivouac : Vers 16h30 nous arrivons en haut du télésiège de la Quoi. Le ciel est noir et menaçant : il va pleuvoir.  Ni une, ni deux, on monte la tente. La dernière sardine est à peine plantée, que les premières gouttes se mettent à tomber. On se glisse sous la tente pour une petite sieste, on n’ouvrira pas les yeux avant 18h30. Il ne pleut plus, alors on sort le réchaud et les pâtes.

Vue depuis la tente – Télésiège de la Quoi

Jour 2 – Du télésiège de la Quoi à Ravat

?Distance : 20km / Dénivelé positif : 971m / Dénivelé négatif : 1 488m

Aujourd’hui on sait qu’on va avoir une super vue. Les nuages sont haut dans le ciel, on va pouvoir voir la vallée. La Sure, la Buffe, le Pas de la Clé, puis vient le Bec de l’Orient et là on se retrouve dans un bon brouillard, on n’y voit pas à plus de 3 ou 4 mètres. Soudain, dans la descente, deux chevreuils arrivent en courant droit sur nous ! On s’arrête net, mais ils ne semblent pas nous avoir vu. Chéri lance un « Miaou ! », ils nous voient et changent de direction. Un randonneur arrive en face : « On a du les prendre en tenaille, ils ont eu peur ! »

? A voir : Superbe vue sur toute la vallée (quand le temps est dégagé !)

? Eau : Cette fontaine n’est pas indiquée par un panneau mais on la connait de la dernière fois. Au croisement qui permet d’aller vers la cabane de Nave à gauche, un chemin à droite en descente reste sans indication. Il se termine en cul de sac après une descente assez raide, vous y trouverez une source plus ou moins abondante selon l’époque. En septembre, on l’avait trouvée assez abondante, cette fois on a remplis à même les flaques.

Comme il a plut ces derniers jours, le chemin forestier qui passe vers Autrans n’est pas franchement agréable. Il est plus de 13h et nous sommes dimanche, nous abandonnons l’idée d’aller manger une crêpe. Nous atteignons Ravat, juste en face du col de Romeyère, les pieds en compote.

⛺ Bivouac : Nous posons la tente dans l’herbe à droite, avant l’intersection avec le panneau, entre deux fourmilières et quatre limaces.


Jour 3 – De Ravat à Choranche

?Distance : 16km / Dénivelé positif : 60m / Dénivelé négatif : 880m

Ce matin c’est départ sans petit dej’ : l’objectif est de le prendre à Rencurel. Nous arrivons pile à 9h30 à l’hôtel « Le Marronnier », les petits dej’ y sont servi jusqu’à … 9h30 ! Mais on nous autorise quand même à le prendre 🙂 Café, jus d’oranges pressées, tartines de beurre et de miel ou de confiture de myrtilles, huuuumm, on s’en met plein le ventre 😀 En discutant avec le monsieur de l’hôtel, il nous indique que la route que nous voulions prendre pour la suite risque d’être assez boueuse à cause des pluies de la semaine précédente et des tracteurs/camions qui sont passés sur cette route forestière. Il nous conseille de couper par la partie « Tour des Coulmes » entre les Ailes et la Goulandière. Nous décidons de suivre ses conseils. Il nous parle aussi de la Cabane Café mais ça a l’air fermé lorsqu’on passe devant.

? A voirA la Goulandière on trouve des ruines d’une ancienne école, et un peu plus loin un super point de vue sur les Gorges de la Bourne et la cascade de Moulin Maquis.

Les gorges de la Bourne

On entame ensuite une bonne grosse descente pendant environ 2h : on passe des Rochers du Ranc (1 023m d’altitude) à Choranche qui se situe à 287m ! La descente est longue et demande beaucoup de concentration, car elle elle est pleine de cailloux et de racines. Heureusement que le sol a suffisamment séché, sinon cela aurait été encore plus laborieux !

? A voir : La grotte de Choranche est une très grande grotte avec plein de belles choses à voir ! Je vous laisserai découvrir par vous même 😉

A l’intersection qui descend vers Choranche, nous décidons d’aller visiter la grotte, nous restons donc sur la route. Nous profitons de la boutique pour acheter un couteau (bah oui, on a oublié le notre !). Nous pouvons laisser nos sac et bâtons à la cabane du guide, ce qui est préférable pour la visite : il y a des escaliers dans la grotte et la sortie ne fait que 1m40 de haut ! Nous faisons tous les deux 1m83, alors avec les sacs en plus… Après la visite, nous n’avons pas besoin de faire marche arrière : un chemin, indiqué depuis la grotte, nous mène vers un lac souterrain ou une cascade, puis vers le village de Choranche. Il nous faut toutefois traverser le ruisseau de Jallifiers, merci les chaussures imperméables !

Resto : Nous mangeons des ravioles au Jorjane, ainsi qu’une tarte aux myrtilles, miam !

Camping : Nous dormons au camping municipal, première douche de la rando !


Jour 4 – De Choranche au Col de l’Echassaron

?Distance : 21km / Dénivelé positif : 1137m / Dénivelé négatif : 257m

Idem pour ce matin : objectif café à Pont-en-Royans ! Il est possible de prendre des croissants à la boulangerie d’en face, on ne s’en prive pas. On passe aussi à la pharmacie, j’ai une petite ampoule qui commence à pointer le bout de son nez. Et, non, on n’a pas prévu de pansements ampoules, d’habitude on n’en a pas …

? A voir Les maisons suspendues

Pont-en-Royans

Ravitaillement : Nous prenons des sandwichs à la boulangerie pour le midi

? Eau : Il y a pas mal de fontaines à eau dans tout Pont-en-Royans, et même des WC publiques (prendre à droite sur le pont en arrivant, hors GR, les WC se trouvent quelques mètres sur la droite, après un restaurant avec une avancée).

Nous arrivons vers Saint-Laurent-en-Royans vers midi. Nous sortons du GR pour prendre un saucisson à la boucherie, des tommes de chèvre à la superette, des sandwichs et du pain pour le soir à la boulangerie. Nous mangeons à l’abri de la pluie au lavoir.

? Eau : Le lavoir en allant direction Saint-Laurent-en-Royans

Ravitaillement : Boucherie, boulangerie, supérette à Saint-Laurent-en-Royans

On enchaîne ensuite par une montée, avec une petite pluie. Le chemin n’est pas bien large et la végétation semble avoir bien poussé depuis le passage des derniers randonneurs. On finit par mettre nos sur-pantalons, la pluie est de plus en plus forte. Ça ne grimpe pas tant que ça, mais entre la pluie, la végétation et la capuche qui frotte contre les oreilles je passe en mode automatique : je laisse mes jambes avancer et je laisse mon esprit vagabonder.

Lorsque nous rejoignons la D2, le soleil pointe le bout de son nez. Nous faisons une petite pause pour sécher à Cabusson, ça tombe bien, il y a une table de pique-nique. Par la suite le GR et la D2 se croisent et se recroisent jusqu’au col de la Machine. Nous décidons de passer majoritairement par la D2 car les chemins forestiers sont très boueux et abîmés par les camions, ce qui n’est pas trop agréable pour marcher.

? A voirPoint de vue sur la route de Combe Laval

Bivouac : Dans la forêt, juste avant le col de l’Echarasson, après les ruines de Miroflée


Jour 5 – Du Col de l’Echassaron à Bouvaret

?Distance : 17km / Dénivelé positif : 1 031m / Dénivelé négatif : 1 113m

On remballe la tente sous la pluie, ça va peser plus lourd dans les sac :/ En arrivant vers Bouvante le Bas nous croisons un couple avec 2 enfants, ils vont à Die. A midi nous nous arrêtons au restaurant du Sapin. Il est possible d’y manger, et ils prennent la carte « si ça passe ». Hum, okay, on ne sait pas combien coûte le menu, ni ce qu’il y a à manger, mais on nous dit de nous asseoir près de la cheminée. Une caillette arrive, suivie d’une salade tout juste cueillie du jardin, nous dit la madame. On a un peu peur pour la suite, mais on est vite rassurés quand on voit un grand plat de frites arriver ! On découvre dessous deux bavettes. Puis c’est au tour du fromage, blanc avec crème pour moi et sec pour Chéri. En dessert : des cerises de l’arbre qu’on a vu derrière le restaurant en arrivant <3 Au final on n’en a pour 32€ avec les cafés, et on n’a plus du tout faim. C’est même un peu dur de repartir…

Resto : Restaurant du Sapin à Bouvante le Bas

Après mangé, on s’est planté de chemin. Au niveau du gîte, le topo indique de continuer tout droit vers Saint-Martin-le-Colonel et l’usine hydroélectrique. Mais on n’a pas fait attention et on a suivi le panneau qui indiquait Léoncel sur le chemin de gauche. Le temps qu’on s’en rende compte, on avait déjà pas mal grimpé. À l’aide de la carte et des panneaux suivants on arrive à trouver où l’on est et nous décidons de continuer par ce chemin qui est un GRP.

? A voirLe syphon de Mégretière

Le syphon de Mégretière
Source : Multiactiv.fr


On entame ensuite une bonne grosse descente qui glisse à cause des cailloux. On entend l’eau au loin : c’est la Lyonne. En descendant, il fait de plus en plus frais. Les arbres se recouvrent peu à peu de mousse, il fait de plus en plus sombre. On se demande si l’eau monte jusque là, puis on en arrive à se dire que non, c’est plutôt l’humidité ambiante qui doit permettre que la mousse monte si haut. Pourtant elle est sèche. Ça me fait penser aux arbres du début de Blanche-neige…

? A voirL’étrange spectacle de la mousse recouvrant les arbres

Source : Multiactiv.fr

Nous arrivons à la passerelle, et l’atmosphère change complètement de l’autre côté de la Lyonne. On se retrouve en plein soleil, on croise une famille qui rit avec deux chiens courent vers nous et nous font de gros bisous ! On les laisse passer devant car nous sommes plus lents avec les sacs. Un des chien est inquiet que nous n’avancions pas aussi vite que ses maîtres : il se retourne pour nous regarder puis fait des aller-retours comme pour venir nous chercher. On finit par les re-dépasser.

? Eau : Source du chêne dans la montée, entre la passerelle et la D70.

On finit par poser la tente au bord d’un pré. Il fait beau alors on reste un peu hors de la tente, à attraper les quelques rayons de soleil qui passent. Une fois dans la tente, on entend un drôle de bruit : un peu comme un canard énervé ! Chéri passe la tête par la tente et vois un bouquetin (on est pas sûr que ça soit ça, il n’a pas su me dire). J’essaye de sortir la tête sans faire de bruit, mais trop tard, il est déjà parti.

Bivouac : Au bord d’un pré à Bouvaret


Jour 6 – De Bouvaret au Refuge Tubanet

?Distance : 16km / Dénivelé positif : 839m / Dénivelé négatif : 624m

On se lève avec un grand soleil, il est plus de 9h, la tente est encore à l’ombre du coup la chaleur ne nous a pas réveillés. On décide de plier la tente et de déjeuner un peu plus loin, au soleil. On arrive à Léoncel à 11h, il est un peu tôt pour manger.

? Eau : Léoncel, Fontaine au niveau du cimetière

Ravitaillement : Léoncel, un café-restaurant, une maison d’hôtes et un petit magasin où l’on a trouvé de la Pogne (sorte de brioche méga-trop-bonne de Romans-sur-Isère, qui a aussi une version avec des pralines que l’on appelle Saint-Genix), des bonbons au miel, du pain de mie, du fromage de chèvre frais et du saucisson !

Avec 1/4 de la pogne chacun dans le ventre et un petit café, on repart de plus belle ! On croise pas mal de gens avec des enfants dans la montée. Ce passage est fortement déconseillé aux vélos et aux cavaliers, mais on voit des traces de vélos : il y en a qui ont du bien s’amuser !  On choisi de manger en haut du Col de la Bataille pour profiter de la vue.

? A voir : Vue depuis le Col de la Bataille (prévoir une veste car ça souffle souvent !)

Ce passage, c’est un peu l’autoroute… C’est un vendredi de pont en plus, on n’avait pas pensé à ça. Ce n’est pas ma partie préférée : le chemin est plat, la vue est presque toute bouchée par les arbres mais surtout il y a beaucoup trop de monde ! On avait choisi cette rando pour ne voir personne et rester que nous deux et la nature, c’est loupé 😉 Par contre on se rend bien compte de la différence entre les « randonneurs » et les « touristes » : depuis le départ, quand nous avons croisé des gens, on avait au moins un bonjour, et au mieux un « Vous allez par où ? Vous êtes parti d’où ? Nous on va par là ! ». Sur cette partie, la majorité de nos bonjours sont restés sans réponse, et les seuls qu’on a obtenu avaient un petit accent étranger 😉

? Eau & ⛺Refuge : La ferme d’Ambel

En arrivant près du refuge du Tubanet, un monsieur nous dit qu’il a remis du bois dans le poil du refuge. On y arrive d’ici une dizaine de minutes, j’espère qu’on pourra y voir des animaux par la fenêtre. Le refuge permet d’héberger une vingtaine de personne. Des randonneurs qui arrivent après nous nous informe que celui d’Ambel est déjà complet. Il a plus de succès avec sa source !

Refuge : du Tubanet (attention, pas d’eau à ce refuge !)


Jour 7 – Du Refuge Tubanet au Col de Chironne – 16km

?Distance : 16km / Dénivelé positif : 678m / Dénivelé négatif : 807m

Nuit plutôt … sonore ! La prochaine fois on plantera la tente à proximité du refuge 😉 Mais on avoue qu’avoir une table pour faire la popotte, c’est pas mal.

Vue plutôt sympa jusqu’à Font-d’Urle. C’est grand, on entend uniquement les oiseaux au loin, c’est calme, il fait beau : c’est pour ce genre d’instant qu’on part en rando !

? A voirGrand panorama avant et après Font-d’Urle, au printemps l’herbe est très fleurie de toute sortes de fleurs magnifiques

A Font-d’Urle le restaurant de l’hôtel est fermé, un gîte est en construction, ça promet d’être top : brasserie et crêperie ? On fait donc un petit détour par Chaud Clapier pour aller manger. Cool, il y a des tartes à la myrtille ou à la framboise !

Ravitaillement : Restaurant à Chaud Clapier

J’aime vraiment beaucoup ces grands espaces fleuris vers Font-d’Urle. Je m’arrête à chaque tas de fleurs, Chéri ne va plus me supporter très longtemps :p Le chemin jusqu’à la bergerie se passe assez vite, c’est assez plat ou alors ça descend un peu. On fait quelques pauses car chéri embarque toute la forêt dans ses chaussures.

 ? Eau & ⛺Bivouac : Bergerie de Chironne

Ce soir-là, un bouquetin nous rend visite lors de notre repas. Il est assez près pour que je ne le vois pas flou avec ma mauvaise vue et il reste assez longtemps. On retient notre souffle et on reste immobile pour ne pas lui faire peur. Il fini par passer tranquillement derrière les arbres, pour disparaître dans la forêt.


Jour 8 -Du Col de Chironne à la Fontaine du Playe

?Distance : 20km / Dénivelé positif : 914m / Dénivelé négatif : 450m

Nous ne sommes qu’à 2km du Col de Rousset, nous sommes samedi matin et nous y avons donné rendez-vous à ma famille dimanche midi pour un pique-nique. Nous sommes donc « un peu » en avance ! De là où on est nous n’avons pas de réseau, mais on voit sur le topo qu’il y a un hôtel et des chambres d’hôtes. Mais une fois que nous arrivons, tout est fermé. Un petit coup de fil à l’office de tourisme, et la dame nous informe que le snack ouvrira vers 10h, et que le reste est fermé.

À ce moment là, c’est grosse remise en question du trajet. On avait prévu d’attendre ma famille, mais à l’hôtel ou en chambre d’hôtes. Là, on devrait planter la tente en bord de piste et juste attendre. On devait aussi refaire le stock de nourriture, mais ça va être compliqué. Du coup, on se dit qu’on pourrait leur donner rendez-vous à Die pour dimanche midi, mais c’est un peu loin… Du coup on leur donne rendez-vous à Corrençon. C’est à environ 45km. On sait qu’on peut faire 44km en 1 jour, mais sans les sacs et complètement reposés. Avec les sacs et la fatigue qu’on a déjà accumulé, ça devrait le faire en 2 jours.

Le snack ouvre enfin, on n’a pas déjeuné du coup on prend 2 gaufres (chacun) ! Bon, elles sont surgelées, mais le coulis de framboises est fait maison d’après la carte. Le snack n’est livré en pain qu’à midi, donc on attend en discutant avec un cycliste assis à la table d’à côté. À midi c’est galette complète pour moi, et steak/frite pour Chéri. On récupère nos sandwichs pour le soir, et on décolle vers 12h30.

Histoire de bien digérer, on commence par une belle montée par les pistes ! Il faut bien suivre les traces et le chemin au sol, on a eu un moment d’hésitation, on a fait un petit demi-tour de quelques mètres pour retrouver notre chemin. En même temps, avec la falaise à droite et la forêt à gauche, il n’y avait pas 15 000 solutions …

? A voirSuperbe vue depuis le But Sapiau

Je connaissais déjà cette vue car on vient souvent skier au Col de Rousset. Mais en ski on ne s’arrête pas forcément pour regarder, et on reste un peu plus loin de la falaise. Là, on est vraiment au bord (rien que d’y penser en écrivant ça me met le vertige). Je me tiens donc aussi loin que je peux.

Ces derniers jours, on a bien pris le soleil. On avait prévu la pluie avec les sur-pantalons, mais pas de crème solaire :/ J’ai le bras droit tout rouge, ainsi que le côté droit du cou. J’utilise mon deuxième tee-shirt en guise de manche pour me protéger. Chéri utilise son tour de cou qu’il cale sous sa casquette : on dirait un peut E.T. !

? Eau : Fontaine des Endettés en contrebas de la Cabane de Pré Peyret

On ne risque pas de louper la source : ça défile en tongs et en maillot de bain. Alors un imagine des gens en train de se baigner, mais on déchante vite en arrivant ! Ça coule à peine et il faut bien 10 minutes pour remplir 1 seul camelback ! La cabane de Pré Peyret à l’air bien pleine, et même s’il est encore tôt dans l’après-midi, il y a déjà quelques tentes de plantées, et pas mal d’ânes. Ici aussi c’est l’autoroute. C’est à cet endroit que nous quittons le GR93 pour prendre le GR91.

Dès qu’on change de GR : plus personne. Il faut dire aussi que ce GR est plus difficile. En effet, il est moins bien indiqué et une fois qu’on est dessus il n’y a pas trop d’itinéraire bis. Mais c’est fait exprès, d’après le topo c’est fait pour préserver la nature du « trop de monde », et je trouve que c’est une excellente raison. A partir de ce moment là, nous avons gardé la carte sortie. Il n’y a plus tellement de traces rouges et blanche, il faut suivre des cairns, des petits tas de cailloux.

Cairns – Photo Altituderando


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 A voir : Le Mont Aiguille et le Grand Veymont

? Eau : Fontaine de la Chau

Un petit débarbouillage à la fontaine, c’est bien frais ça réveille ! Mais il ne faut pas qu’on traine, il commence à se faire tard. En repartant, bah… on s’est trompé :/ Au bout de 5 minutes, on se rend bien compte que ça ne va pas : pas de trace, pas de cairn, pas de trace au sol alors qu’on suivait des traces de chevaux. On regarde la carte, on retourne à la fontaine. En fait on a continué de longer les montagnes alors qu’il fallait partir sur la gauche en diagonale, à travers la prairie. Il y avait juste un seul arbre en plein milieu avec une trace, on l’a complètement loupé !

Ma hanche droite commence à tirer. J’ai déjà eu mal il y a quelques jours : je ne supportais plus que mon sac touche ma hanche, j’ai donc réglé mon sac pour qu’il ne porte plus trop sur mes hanches. Ce n’est pas fait pour porter ainsi, je vous le déconseille… Mais là, je n’avance plus. Je ne peux plus mettre un pied devant l’autre sans avoir le souffle coupé. On s’assoit 5 minutes, je n’arrive même pas à le faire seule. Quand ça va un peu mieux, je teste de marcher sans le sac, je ne sens plus rien. Dès que je remets le sac, ça revient. Chéri prend alors du poids de mon sac et je continue de marcher tant bien que mal pendant 1h30 voire 2h.

? Eau & ⛺Bivouac : Fontaine du Playe. Le refuge de la Jasse du Play se trouve un peu plus loin.

On plante la tente, il est 21h. Le bon côté, c’est que cette fois on n’est pas encore couché pour voir les étoiles 😉 On attend l’étoile du Berger, la Grande Ourse, et hop, au dodo.


Jour 9 – De la Fontaine du Playe à Corrençon

?Distance : 24km / Dénivelé positif : 434m / Dénivelé négatif : 960m

Ce matin c’est debout à 6h, on veut être à Corrençon à 12h. On n’a pas de réseau, on ne sait pas à quelle heure arrive ma famille, mais c’est l’heure à laquelle nous leur avons donné rendez-vous. Il fait un peu frais et il n’y a absolument aucun bruit, sauf quelques oiseaux qui commencent à se réveiller : j’adore ! Ma hanche va mieux, avec le calme j’ai plus que bien dormi.

Je tiens quand même à remercier mes bâtons pour tout le bon travail qu’ils ont fait en cette dernière journée 😉 On peut littéralement dire que j’ai marché à 4 pattes. J’ai complètement éteins mon cerveau et j’ai laissé mes jambes avancer.

Chéri m’annonce qu’on fait environ du 2km/h. On a déjà fait mieux, surtout sur du plat … Du coup, il prend quasiment tout ce qu’il reste dans mon sac pour les derniers kilomètres.

Ravitaillement : Aux délices de Margot, Chéri s’est fait préparer un méga sandwich sur-mesure (avec la charcuterie découpée en direct devant lui !) et moi j’ai « juste » pris une méga grosse glace 3 boules 😀

Ma famille arrive vers 15h avec le goûté: fraises et gâteau au chocolat ❤️
On profite de la voiture pour rentrer avec eux, pas le courage de reprendre le bus puis le train 😉

4 comments
  1. Trop forts ces Minous !

  2. Superbe rando !
    C est en tout cas l impression que tu m as donné !
    Merci ?

    1. Oui, j’ai adoré ! Bisous <3

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